Née en Corée du sud, elle acquiert une formation en danse classique et contemporaine (Graham Cunningham, et Limon) à l’université Ewha à Séoul. En 1990, elle s’installe en France et suit des cours à Paris. Dès 1993, elle intègre la Compagnie Jackie Taffanel à Montpellier et la compagnie Susan Buirge.
Elle crée sa compagnie « Momdjit » en 1999 et harmonise ses connaissances coréennes du corps avec la méthode corporelle occidentale.
A partir de 2003, Young ho Nam chorégraphie « Danse nue » (solo, 2003), elle y travaille sur l’émergence du sens : quelle vérité y a t-il dans l’expression du corps sans l’expressivité du visage qui est masqué ?
En 2005, la philosophie Taoïste lui inspire les attitudes du corps de son duo entre une danseuse et une violoncelliste, « Porte d’âme » création Festival Falaise 2005 qui est présenté au festival Montpellier Danse et à New York International Dumbo Dance Festival.
Son travail est à la croisée de plusieurs questionnements : qu’est ce que la similarité, qu’est ce que la différence ? Comment jouent les articulations entre différenciations culturelles et différenciations sociales ?
La confrontation de la culture coréenne et de la culture occidentale
imprègne fortement sa danse.
Ainsi, « Extra Muros » (2006) chemine dans des directions croisées, visite et confronte les mises en jeu traditionnelles et contemporaines du corps. La pièce « Extra muros » a été co-produite par Montpellier danse et le Festival Sidance à Séoul et a été présentée à Montpellier, à Séoul et à Busan en Corée du Sud.
Ressemblances et différences sont au cœur du travail de « Matière & Matière 1&2 » (2007). Elle y confronte la matière-corps à la matière-son, deux corps différents confrontés dans un espace temps différent à une même musique. Elle oppose encore une fois danse contemporaine occidentale à un danseur traditionnel coréen et travaille avec le compositeur canadien
Jean-François Laporte qui conçoit pour écrire la partition musicale de cette pièce un instrument original.
Avec « Composé/décomposé 1 » (2008) elle porte une attention toute particulière à l’écriture chorégraphique et poursuit sa première expérience sur la perception du spectateur. Comment la perception du spectateur évolue t-elle face à une même chorégraphie de 20 minutes présentée 3 fois successivement, avec 3 univers musicaux différents. Elle commande trois musiques
originales à trois compositeurs contemporains : la coréenne Seungyon-seny Lee, le canadien Jean-Francols Laporte et l’américaine Carol Robinson. ce qui vaut à la pièce d’être co-produite et présentée au festival de Radio France en 2008 à Montpellier.
Son projet « Une Femme Coréenne [le corps est un visage] » (2009) oriente ses recherches dansla voie d’une exploration de l’héritage de la danse traditionnelle coréenne dans sa danse, et plus généralement dans la danse contemporaine. C’est aussi une étude de la trace et des empreintes du passé dans notre présent.
En 2010 / 2011 elle monte la pièce » S.U.N » entre danse respiratoire et numérique, avec des scientifiques et spécialistes en art numérique. La pièce a été présenté à Montpellier danse, au théâtre d’Enghin les bains et leau festival Sidance à Séoul.
En 2012 elle crée la pièce « Jarre de lune, prélude ». Pour ce solo, elle a travaillé sur la philosophie de jarre de lune qui est un patrimoine coréen. Ce spectacle s’articule également sur les arts numériques, son travail croise la tradition et la nouvelle technologie.
En 204. « Jarre ce Lune. pertormance » est une re-creation a partir du projet « Jarre de Lune prélude », un solo de danse ou elle interprète en chorégraphiant le savoir-faire des artistes créateurs de porcelaine traditionnelle coréenne.
Ce travail chorégraphique s’articule autour d’une lenteur paisible dans le geste et la respiration.
Young Ho Nam définit ce travail sur la lenteur comme un travail sur soi impliquant une très grande concentration: « Penser la lenteur et la coordonner avec les mouvements ».
Comme par exemple faire ressurgir des souvenirs d’enfance apaisés. Les danseurs sont perçus comme des sculptures vivantes évoluant sur un socle avec des costumes de papier.
En 2015, elle crée le festival « Corée d’ici » dont elle est encore aujourd’hui la directrice artistique.
Elle poursuit sa recherche chorégraphique alliant patrimoine et numérique.