Une femme coréenne

(le corps est un visage)

Création 2010

Une femme coréenne

(le corps est un visage)

Ce solo est une ré-interprétation d’une danse traditionnelle coréenne : le SEUNG MU.
C’est une des danses rituelles des moines bouddhistes, qui peut être interprétée aussi bien par des femmes que par des hommes, mais de manière différente.

Dans ce solo, Young Ho NAM revisite les trois concepts de la danse traditionnelle coréenne : JENG : sérénité, paix et disponibilité
JUNG : poids du corps, lenteur et présence
DONG : rythme dynamique et mouvement

Les recherches chorégraphiques de Young Ho NAM sur le lien entre corps et esprit l’ont ramené vers la danse traditionnelle coréenne. La danse traditionnelle est abstraite et non narrative.
Elle se dissimule et se caractérise par une sobriété des mouvements. Chaque geste est signifiant, il n’y a pas de superflu.
Si les pratiques et le vocabulaire corporel sont différents, les questionnements sont très proches de la danse contemporaine occidentale. Notamment la question de la respiration, du mouvement, et du contrôle du premier sur le dernier : la danse traditionnelle coréenne a une grammaire respiratoire très contrôlée. Autre point commun : la nécessité du mouvement.
La retenue, la discrétion, la modestie et la sobriété, qualifient cette danse toute en précision.

Le SEUNG MU rentre en résonnance avec les recherches chorégraphiques de Young Ho par ses forts contrastes dans les mouvements et par la volonté affirmée de suggérer plutôt que de montrer.
Il y a beaucoup de travail sur les différents points d’appui du corps, notamment pour les passages au sol. Dans sa ré-interprétation, Young ho NAM introduit des facteurs d’imprévisibilité, des cassures, et une énergie différente par rapport à la danse originelle.

Après avoir confronté la danse traditionnelle et la musique contemporaine occidentale (« Matière & Matière »), cette création est cette fois l’occasion d’explorer les rapports avec la poésie.
La danse d’« Une Femme Coréenne » est soutenue par les textes de Paul GODARD, écrivain montpelliérain qui a déjà travaillé plusieurs fois avec la compagnie. Il écrit et déclame des textes créés spécialement pour la pièce.
Paul Godard publie aux Éditions « Encre et Lumière » et collabore régulièrement à la revue Souffles. Il travaille régulièrement avec des peintres, musiciens et danseurs.

Une tournée est prévue en 2010 / 2011 avec la présence de Chul Jin LEE, professeur de danse traditionnelle, spécialiste du SEUNG MU. Il dansera la version originelle de cette pièce, puis présentera l’histoire et le propos de cette oeuvre.

PAUL GODARD [écrivain]
Paul Godard travaille sur la rencontre entre le texte, la peinture et les arts de la scène : musique et danse contemporaine notamment. Il vit à Montpellier.
Son travail, pluridisciplinaire, est basé sur l’improvisation : Paul Godard réalise de nombreuses performances avec des peintres et des danseurs comme par exemple Mitia Fedotenko.
Invité du festival de Lodève « Les voix de la Méditérrannée » en 1999, Paul Godard défend de jeunes artistes à travers son association « Le chant des possibles » (depuis 2001), et organise régulièrement des performances, des lectures et des événements artistiques.
Il a publié chez Fata Morgana « Respiration » avec le peintre Raoul Ubac, et a participé en avril 2008 au numéro spécial de NUNC sur Salah Stétié.
Récemment, Paul Godard a publié :
• « Calligraphier la Sève » (éd. Les Cent regards, mars 09) avec le photographe Calatchi
• « Cantique du feu » (éd. Souffles, oct 08), grand prix de poésie des écrivains méditérannéens 2008
• « Lumière du très peu » (éd. Domens, juin 09) avec 16 dessins de Jacques Clauzel, préface de Salah Stétié

CHUL JIN LEE [professeur de danse traditionnelle]
Danseur, enseignant, chercheur, docteur ès danse traditionnelle coréenne.
Sou Bok Oh et Ai Ju Lee, véritables trésors vivants de la danse coréenne, lui ont transmis le répertoire des danses traditionnelles qu’il joue régulièrement :
• « Seung Mu » « Sal pu ri » (Ai Ju Lee)
• « Kyeung Ki do dang guk » et « Jin sue chum » (Sou Bok Oh).
Il a présenté ces danses en Corée, en Chine, au Japon, à Londres, mais jamais en France.
Il enseigne à l’université les fondements de la danse traditionnelle : danse respiration, méthode respiratoire, danse méditation. Il est professeur honoraire à la London University SOAS depuis 2008.
Conférencier, il pratique des ateliers d’analyse collective d’oeuvre traditionnelle et publie régulièrement des articles en Corée et en Chine. Actuellement directeur du théâtre Sung Guen à Séoul (depuis 2006), il a été directeur artistique de plusieurs festivals de danse traditionnelle au Vietnam, en Chine, au Japon.
Personnalité de la danse traditionnelle, il participe au rayonnement international de cet art chorégraphique en promouvant des échanges artistiques entre Corée, Japon et désormais, l’Europe.

Une Femme Coréenne se présente sous la forme d’une pièce en 3 parties :
solo originel par Chul Jin Lee (20 minutes)
ré-interprétation par Young Ho Nam et Paul Godard (20 minutes)
conférence sur les rapports entre traditionnel et contemporain (30 minutes + débat)

Distribution
Danse contemporaine par Young Ho Nam
Danse traditionnelle par Chul Jin Lee
Poème écrit & dit par Paul Godard
Costume Judith Chaperon
Lumière Jean Tartaroli