Le cri du silence
Création 2026
Le cri du silence

Le corps ne parle pas ; il ne dit pas ; il exprime ;il signifie.
Et l’expression n’est pas le retour du refoulé ou de la Parole manquante ou manquée car il n’y a pas de lapsus du corps.
Il y a seulement cette vérité courageuse et continue qui nous fait nous mouvoir intimement et par l’écriture du corps dans l’espace invisible et pourtant si présent, si proche, si enveloppant.
La danse est une façon de montrer, de manifester, de faire apparaître, sur un mode intensif, cette enveloppe en la dépliant, en l’explicitant sur elle-même, sans la déchirer ou l’invisibiliser. Sans la montrer ailleurs que là où elle est et n’est pas.
La chorégraphie ne signifie pas autre chose que l’écriture de l’espace et du temps dans et avec le corps qui devient toujours autre que ce que la prison des mots, dans leurs prétentieux vacarmes et leurs vanités bavardes, aliène du fait de leur propension à vouloir tout encapsuler. Le binarisme des signifiants se mue vite en codes faciles et empêche de sentir de voir, d’écouter, de lire, de vivre la plénitude du corps en mouvement ; le mécanisme du corps non libéré de ce calcul devient alors le tableau technique des figures obligées et des normes épuisantes de la répétition standardisée et uniforme des liturgies mécaniques des théâtres de marionnettes épuisées de toujours et encore faire la même ronde.
« Le cri du silence (extrait) » au 19e festival international de danse de Busan / juin 2023
Prélude à la création complète prévue en 2026
La pièce Le Cri du Silence explore les tensions du monde et de la vie à travers une série de contrastes puissants — paix et guerre, amour et haine, joie et colère, visible et invisible.
Par le fil invisible qui relie ces dualités, le spectacle crée un moment suspendu, un espace indicible, laissant à chacun la liberté de sa propre interprétation.
Ce cri du silence est ainsi un oxymore vivant, une métaphore poétique de l’indicible.
Young-Ho Nam
Éléments de diffusion